Il y a ceux qui randonnent en mettant un pied devant l’autre, les plus nombreux, ceux qui en profitent pour observer le paysage, ceux qui comptent les marmottes, ceux qui ramassent des cailloux et ceux qui cueillent des plantes. Et oui, on ne randonne plus «idiot», si tant est qu’on l’eût fait un jour : on randonne «à thème»…

Un véritable phénomène de société
Magazine tourné Massif des Aravis en Haute Savoie

Retour à la nature, redécouverte des plaisirs simples et méfiance devant les recettes chimiques du bien être : pas étonnant dans ces conditions que le thème des fleurs et des plantes intéresse chaque été un peu plus de monde.
Gilles Hiobergary en a fait son métier, il apprend aux randonneurs à reconnaître et utiliser les plantes
médicinales de montagne…

La star des Alpes
Reportage de Christophe Ferrux
Coproduction : France 3 /  Mécanos productions

Si la montagne devait un jour se choisir un symbole, nul doute que l’edelweiss serait celui-ci. Qu’on la nomme
léontopodium alpinum (pied de lion, son nom scientifique), patte de lion, étoile d’argent, étoile des glaciers, reine des glaciers ou immortelle des neiges, elle représente parfaitement les images attachées à l’espace
montagnard : la pureté, la blancheur, la rareté.
La Suisse ne s’y est pas trompée et l’a élevée au rang de symbole national, avec plus ou moins de bonheur puisqu’on la retrouve bombardée sur tous les objets souvenirs, jusqu’aux oeufs durs (!) vendus en supermarché, qui arborent fièrement  un autocollant représentant l’étoile des neiges.
Une profusion de représentations qui contraste singulièrement avec la (relative) rareté de la plante, protégée depuis plus de 40 ans. Protégée mais depuis quelques années, cultivée, puisque les industries cosmétiques et alimentaires (une célèbre marque de bonbons suisses) se sont intéressées aux vertus de la plante.
Cette culture a été confiée à des paysans valaisans dans une vallée située à 1100 mètres d’altitude, sur une vingtaine de parcelles et l’on peut donc, au détour d’un chemin, dans cette vallée alpine, découvrir le spectacle surnaturel d’un champ d’edelweiss…
La très sérieuse station fédérale de recherche agronomique s’efforce ici de mieux connaître l’étoile des neiges.

Extrait de l’émission :

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Les maquisards de l’alambic
Reportage : Christophe Ferrux
Coproduction : France 3 /  Mécanos productions

Rien ne prédisposait, l’absinthe, plante aromatique et amère, variété de l’armoise, à devenir une des plantes les plus sulfureuses du monde floral. C’est à la fin du XVIIIe siècle que l’absinthe, associée à d’autres plantes, devient une boisson alcoolisée distillée dans une petite région du Jura neuchâtelois, en Suisse : le Val de Travers (sic!).
Le succès de la boisson est tel qu’il va rapidement faire de l’ombre aux… viticulteurs qui n’auront de cesse de dénigrer le fameux breuvage.
Accusée de tous les maux par les ligues de vertus et anti-alcooliques, elle est prohibée en 1908 en Suisse. La source du mal : la thuyone, une substance dangereuse qui provoquerait démence et violence chez des consommateurs trop zélés, De cette interdiction naîtra le mythe de la fée verte. Depuis ce printemps 2005, « le lait du jura » est à nouveau autorisé.
Pendant près d’un siècle, ces jurassiens à l’esprit frondeur vont continuer à distiller clandestinement jouant aux chat et à la souris avec les autorités fédérales, s’offrant même le luxe de devenir les fournisseurs (officieux) du prince Rainier de Monaco !
Willy Bovet a connu cette époque de contrebande massive dont il était un des acteurs, ce qui ne l’empêche pas aujourd’hui d’être un des premiers producteurs légaux de « la bleue ». L’occasion pour nous de revenir sur ses anciennes pratiques et de savoir ce que la légalisation de la fée verte a ou va changer…

© France 3

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