A la sortie de la seconde guerre mondiale, la France est ruinée, et pour se reconstruire, il faut de l’énergie.
De là , 40 grands barrages sont construits dans diverses vallées afin de capter la force de l’eau qui coule dans les torrents de montagne et transformer cela en électricité.
Avant cela, il existait beaucoup de petites centrales individuelles avaient qui avaient été construites au plus proche des industries, car l’énergie n’est, à l’époque, pas transportable.
Barrage de Roselend (Beaufortain-Savoie) :
Le barrage de Roselend a été construit entre 1956 et 1962, sur un lieu de pâturage.
Le village de Roselend, qui se trouvait au pied du Roc du Vent fut englouti.
Emplacement où fut construit le barrage.
Les travaux se déroulaient nuit et jour pendant les mois de Juin, Juillet, Aout et Septembre.
Au delà , les basses températures empêchaient de couler le béton.
120 kms de galerie permettent de canaliser l’eau provenant de la rive droite de l’Isère.
Sur le chantier de construction, l’ambiance était bonne. L’ambiance sociale et syndicale aussi.
Quelque soit la nationalité, à travail égal, salaire égal.
Concours de belote, guitare et accordéon faisaient partie des loisirs d’après chantier.
Barrage de Bissorte (Maurienne-Savoie) :
L’énergie hydraulique permet d’absorber les pointes de consommation, alors que l’énergie nucléaire ne le permet pas, car ayant un rythme régulier 24h/24.
Et lorsque la demande d’électricité se fait moins forte, pour éviter que le surplus d’énergie produite dans les centrales nucléaires soit perdu, il est utilisé pour remonter l’eau pour la stocker dans les barrages.
Une conduite forcée de 2.5 kilomètres permet d’amener l’eau à la centrale de production dans la vallée qui fournit 720 MW d’énergie soit équivalente à une tranche de centrale nucléaire,
La gestion du barrage de Super-Bissorte est télé-piloté depuis Lyon.
Barrage de la Gittaz (Beaufortain) :
Il y a 50-60 ans, le point important était la production d’énergie au détriment de la population local, parfois obligé de quitter leurs villages (Tignes, Roselend)
Désormais il y a coopération entre EDF et les autres acteurs de l’eau, comme les association de pèche.
Par exemple par la réalisation de rampes et d’ascenseur à poisson afin qu’ils puissent remonter les cours d’eau.
Ou des lâchers d’eau en concertation avec les professionnels des sports d’eau vive, …
De même, la production de neige de culture se fait en partie avec l’eau des barrages, afin d’éviter de prélever encore dans les rivières.
La loi sur l’eau impose à EDF de garantir un débit minimum en aval des barrages afin de maintenir la vie dans les rivières, limitant ainsi l’augmentation de la production
Mais en même temps, le grenelle de l’environnement impose un doublement de la production d’énergie renouvelable.
Très difficile de construire de nouveaux grands barrages en France, où il est estimé que 90% de l’eau est déjà collectée à des fins énergétiques.
Ainsi, de petites centrales verront surement le jour, ou des optimisations seront réalisés sur les barrages/centrales existants.
Lac du Mont-Cenis (France/Italie) :
Construit de 1962 à 1969 par 8000 ouvriers afin de créer une digue gigantesque, à cheval sur la frontière franco-italienne.
Sur les 315 millions de m3 d’eau contenu dans la retenue, plus des 3/4 proviennent du sol français.
1 centrale dans chaque pays reçoit la proportion d’eau équivalente.
Un barrage est un organe vivant, et il est normal qu’il subisse quelques fuites. Mais cela est sous contrôle régulier.
De multiples capteurs sont installés sur les flans des montagnes et en abord du barrage.
Mais aussi à l’intérieur de galeries.
Une convention avec la sécurité civile autorise le puisage de l’eau en cas d’incendie.
Des canadairs peuvent ainsi venir.
Libéralisation de la gestion des barrages :
Dès 2013, EDF n’aura plus le monopole de la gestion des barrages, et une ouverture à la concurrence est déjà en cours pour les barrages arrivant en fin de concession.
Cela inquiète une partie des personnes habitant en aval des barrages qui craignent une baisse de la sécurité au profit de l’argent.
Plus d’infos concernant l’émission du 24/03/2012 sur le site de France 3
Voir l’émission du 24/03/2012 directement sur le site de France 3
